La CGT, la CFDT, FO et le SNB, réunis en intersyndicale, ont effectué des propositions à la hauteur des attentes des salariés, au vu des résultats du Groupe :

  • Une augmentation générale de 5 %.
  • Avec un plancher de 2000 €/an.
  • Une prime PPV de 3000 €.
  • Un abondement de 1500 € (pour 500 € épargnés).

Après une difficile négociation, l’intersyndicale a signé l’ultime proposition de la direction :

  • Augmentation générale de 2,2 %, avec un plancher de 1000 €/an.
  • Prime de Partage de la Valeur de 3000 €.
  • Abondement de 1050 € (pour 350 € épargnés).
  • Une enveloppe REVREM portée à 2% (au lieu de 1,5%)

Suite à la consultation de ses adhérents, la CGT a signé la prime PPV mais pas les augmentations générales de salaire.

Pourquoi ?

La Direction indique combler la perte de pouvoir d’achat avec une prime.

La démarche fonctionne de façon ponctuelle. Vous recevrez sur votre bulletin de salaire une importante prime qui compensera la perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 11,5% pour un salaire à 2000 nets mensuels.

C’est pour cela que nos adhérents et adhérentes ont décidé démocratiquement et majoritairement de donner leur accord pour la signature de cette prime.

Mais

Attention à ne pas tomber dans le panneau de cette prime qui, sur le moment, paraît être une bonne nouvelle mais qui s’avère un très mauvais calcul à long terme.

Rappelons que l’inflation impacte le pouvoir d’achat dans la durée, et pas seulement sur l’année en cours. Les prix, après avoir augmentés, ne diminueront plus jamais.

Donc si la volonté de la Direction de compenser l’inflation était réelle, cela ne pourrait être fait que par une augmentation de salaire, et non par une prime unique, un « one-shot », qui ne compense l’inflation subie que pour l’année écoulée.

De plus, la prime est défiscalisée et aucune cotisation n’est générée : c’est autant de cotisations qui ne rentreront ni dans les caisses de l’état, ni dans les caisses de la Sécurité Sociale. C’est une perte directe sur ce que l’on appelle notre salaire indirect, celui qui nous revient via les services publics, la santé, la retraite, les hôpitaux, l’éducation, les infrastructures, etc.

Conclusion

Pour que la prime PPV soit viable en terme de pouvoir d’achat, il faudrait qu’elle soit fiscalisée, soumise à cotisations ET pérennisée, c’est-à-dire reconduite chaque année, additionnée d’une nouvelle prime pour l’année en cours.

Vu que ce n’est pas le cas et que nos salaires ne suivent pas l’inflation, il ne s’agit donc plus d’Augmentation Générale des Salaires, mais bien d’une Diminution Générale du Pouvoir d’Achat qui va nous conduire petit à petit à un déclassement.

Cela ne correspond pas du tout à la vision de Nicolas Théry, notre Président, pour qui :

“Démocratie et solidarité
constituent les deux piliers de notre ADN
mutualiste »

Nicolas Théry, Rapport du COMITÉ DE MISSION Entreprise à mission
Avril 2022

Au final, même si on peut constater une augmentation des salaires en valeur absolue, les salariés s’appauvrissent chaque année, ainsi que notre modèle social, qui tous les deux constituent les piliers de notre ADN cégétiste.

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